Trendsletter #26 - Emprunter ses vêtements à la bibliothèque, euh.. quoi❓👗


Imaginez emprunter une tenue comme on emprunte un livre ! La bibliothèque n’est plus uniquement un espace dédié aux pages imprimées, elle devient un véritable laboratoire d’idées pour un avenir plus durable, on en a discuté dans la dernière Trendsletter: L'avenir des bibliothèques. Aujourd'hui, on aborde un sujet qui me tient particulièrement à cœur, combinant deux de mes passions : les bibliothèques et la mode.🌱👖

Cette expérimentation fait écho à notre époque où l’urgence écologique nous pousse à réévaluer nos besoins et nos attachements matériels. En embrassant ce concept, les bibliothèques ouvrent la porte à de nouvelles formes de partage et d’échange, tout en ancrant la réflexion collective autour de l’avenir de nos biens.

Emprunter de vêtements en biblios

👕À Helsinki, des bibliothèques prêtent des vêtements de seconde main, peints par l’artiste Onerva Luoma, pour encourager une prise de conscience collective autour de la consommation et du changement climatique. Cette démarche poétique et avant-gardiste propose de voir les vêtements comme des objets de partage et non de possession exclusive.

👰‍♀️Une bibliothécaire aux États-Unis a transformé une collection de robes de mariage en articles empruntables pour les futurs mariés, illustrant l’impact positif du partage d’objets rares ou coûteux. Cet exemple souligne comment le prêt peut transformer l’industrie de la mode événementielle tout en promouvant une économie plus circulaire.

👗La bibliothèque publique de Dover, dans le New Hampshire, a lancé un projet pilote de prêt disponible 2 jours de la semaine - des prêts de vêtements pour occasions spéciales, comme des robes de soirée ou des tenues de ski, permettant aux membres de la communauté d'emprunter jusqu'à cinq articles pour une période de deux semaines en décembre et janvier dernier.


Qu'est-ce que ça change?

Ce qu'on voit de ces exemples ci-haut est que la majorité des emprunts de vêtements sont axés sur des besoins sporadiques ou temporaire et non pour des vêtements de tous les jours. On peut se demander ce que deviendra le marché actuel de l'achat pour des vêtements d'occasion spéciales et qu'arrivera-t-il aux offres de location si, soyons fou, tous les bibliothèques offrent maintenant des habits pour des besoins sporadiques?

Cette pratique vient aussi mettre au défi la notion de propriété. Avec des vêtements empruntables, les bibliothèques étendre l'offre pour revoir la vision de la propriété.

Je ne peux m'empêcher de penser à la logistique d'emprunter ses vêtements (et autres objets) à la bibliothèque et comment le catalogue en ligne doit être repensé, car traditionnellement centré sur les livres. Il est très peu invitant et ne décrit pas assez dans certains cas pour être convaincu (encore) de réserver& emprunter au lieu d'acheter le dit objet. Va-ton voir arriver une chute à objets pour déposer à l'extérieur des heures d'ouverture? Actuellement la majorité des bibliothèques d'objets (qui ne sont pas des livres) recueille seulement les retours en mains propres sur les heures d'ouverture. Bien d'autres questions émanes.

Bien sûr, plus de questions sont émises que de réponses pour cette pratique émergente. Dans le cadre de la rédaction de mon livre Rien de neuf, j'ai collecté plusieurs initiatives inspirantes (exemples de choses qui sont faits différemment) et je les ai colligé sur Miro.

Agenda

📆 5 novembre à la TV des Basses-Laurentides, Émission Accès locale (en ligne) pour discuter de Rien de neuf, mon livre guide sur la consommation alternative d'objets.

📆 28-29 novembre au Salon du livre de Montréal en soirée pour dédicaces, viens me jaser

📆 2 décembre de 18h à 20h à l'événement Recru pour discuter de l'économie des Communs.


Au cas où

Vous l'auriez manqué, j'étais au panel d'ouverture de la Semaine Québécoise de la réduction des déchets. J'ai justement parlé du rôle des bibliothèques dans l'avenir.

🎥 Panel de discussion: Consommer moins, mais mieux!

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À bientôt

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Marie-Michele Larivée

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