Bonjour, bonjour,

En l’honneur de Fashion Revolution Week, je voulais mettre en lumière (et en mots) quelques idées durables et quelques observations de l'industrie de la recherche de tendances en mode que j'ai cumulé avec les années.

Cette trendletter ne mentionnera pas de NFT, ni la digital fashion, ni le dernier commerçant qui instaure un programme de rachat buyback ou élabore une nouvelle gamme eco-concious. On ne parle pas non plus ici de la tendance durable, du vert ou du brun tant populaire un certain temps. On ne parle pas non plus de l'esthétique éco-chic qui sait si bien vendre ou des idées minimalistes inhérentes pour vendre encore plus.

mais bien

En bref, cette trendsletter à l'objectif d'entrer en profondeur dans les aspects de la méthodologie de la recherche de tendances qui ne fait pas de sens révélant des défauts et amélioration possible.

Historique

Comment l'industrie s'en est ramassé là?

L'industrie de la recherche tendance mode porte ses racines au sein des manufacturiers textiles dans l'histoire occidentale c'est à Lyon en France qu'on a commencé à créer tout un univers de la prévision principalement sur les couleurs tendances des prochaines saisons. Prévision ou entente, vous me direz. 😉

En bref, les manufacturiers de textiles conjointement s'entendaient sur une palette de couleur à offrir à leurs clientèles. Ainsi tous étaient gagnants; les manufacturiers n'avaient pas à se casser le coco sur les choix à adopter et les acheteurs pouvaient préparer la venue de la palette en amont.

La situation a bien évoluée depuis et elle s'est accélérée pour mener vers un monde plus complexe et mondialisé. Historiquement basé sur les saisons F/W S/S, donc deux fois par année seulement. La situation a évoluée vers des rapports en simultané -> 1001 fois par année (j'exagère à peine).

Les outils ont également grandement évolués des cartes de couleurs entre manufacturiers textiles vers une panoplie d'outils pour appuyer la recherche de tendances aujourd'hui, de quoi s'y perdre.

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Défauts de fabrication

Avec le temps, j'ai cumulé beaucoup d'infos sur comment l'industrie de la recherche tendances fonctionne à travailler avec, contre, pour et aux côtés d'eux, en observant, enseignant et analysant. Pour vous, rassemblé quelques défauts remarqués et assez récurrents qui trament comme pratiques dans plusieurs des relayeurs d'informations cités ci-haut.

Défaut #1 - L'inconscience. À qui appartient la responsabilité des choix éthiques et durables? On a souvent mis la responsabilité sur les consommateurs et, un peu plus, sur les entreprises dernièrement, mais quand est-il des joueurs au début de la chaine de passation d'information? Les designers se fient sur l'information cumulée pour développer les collections, les consommateurs achètent les vêtements de cette même collection. Prendre conscience de son rôle comme relayeur d'informations est une première étape cruciale pour mettre de l'avant des initiatives éthiques et durables.

Défaut #2 - Un cercle fermé. En bref, perpétuer qu'un professionnel n'est pas in the know si on a pas accès à X ou Y service. Continuiter de prodiguer l’industrie des tendances comme un réseau fermé, inaccessible est une pratique non durable. Lorsque la marchandise vendue est de l'information, certains veulent faire croire aux entreprises et même aux compétiteurs qu'ils détiennent l'information sacrée. Une preuve de cela: systématiquement lorsque j'intervient en quelque part on va me demander: "par où rentrer pour travailer dans l'industrie" parce que plusieurs qui demandent ont l'impression qu'ils n'ont pas leur place dans ce cercle fermé.

Défaut #3 - Quantifier les tendances. 2 saisons: F/W&S/S - 4 sous-tendances, la quantification est partout: les saisons, les années, les sous-catégories et bien plus. On voit également passer des topo "top 5 des meilleures tendances" ou "15 tendances à ne pas manquer", ce qui conclut que l'an prochain le même nombre doit être respecté ou un nombre supérieur. Quantifier de l'information qualitative est un piège très risqué.

Défaut #4 - Recherches & employés concentrées dans les milieux urbains. On parle souvent d'équipes de recherche à travers le monde avec des bureaux à: Paris, Milan, New York, Londres. Comme si les tendances naissantes se restraignait aux frontières de ces 4 grandes villes aussi appelées big 4. Se proclamer comme entreprise avec des yeux et des oreilles à travers le monde ayant juste 2 bureaux en milieux urbains n'est pas représentatif du monde. Le bagage culturel sensiblement similaire des analystes contribue à l'appauvrissement des vues diversifiées.

Défaut #5 - Recherches concentrées sur femmes 18-25 ans Avez-vous remarqué? On analyse beaucoup les jeunes femmes. Ou sont les hommes? En 2022 avons-nous besoin de nous retourner vers une tranche d'âge et un genre pour faire sa recherche? 🧑‍🤝‍🧑

Défaut #6 - Obsession nouveaux produits. Il y a très peu de stratégies mise de l'avant sur comment récupérer les pièces du passé, d’autres saisons (retour au défaut #3). Des nouveaux concepts futuristes sont développés sans prendre en compte l'impact écologique de cette quête à tout prix à l'innovation.

Défaut #7 - Iconographie à saveur futuriste. Quand on parle d'imagerie du futur en plus d'avoir des images de jeunes (retour au défaut #5). Il y a une certaine esthétique similaire: il y a toujours des néons pas trop loin et un casque de VR dans le champ de vision. Cela a été noté dans plusieurs périodiques et n'est pas un phénomène restrictif à la mode. La sensation inhumaine du futur est un biais de la pensée future en général et ses image émanent en partie des modèles mentaux présentés dans les films de science fiction.

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Je m'arrête ici, par contre il y a en a plusieurs autres et pour vous aider à effectuer des projets de recherche de tendances éthiques et durables je suis à mettre sur pied un aide-mémoire destiné aux professionnels de la mode, intéressés à en obtenir une copie en primeur?

Intéressé ? Aide-mémoire pour un recherche tendances éthique et durable Oui Non Powered by Typeform

Initiatives intéressantes

Plus durables et/ou éthiques qui changent le moule

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🪡 Greenwash - un excellent story telling sur les marques et leur niveau d’écoblanchiment, une expérience immersive.

🪡 Colour Hive - Avec le Mixmagazine qui revient toujours sur les dernières éditions pour voir comment cela a évoluer.

🪡 Circular manifesto of colour qui met en perspective ce qu'on devrait mettre de l'avant comme professionnel et ce que les consommateurs devrait s'attendre pour un monde plus durable

🪡 Future Resources par Lydia Caldana - un ralliement pour les womxn stratégiste plus particulièrement les profils sous-représentés.

🪡 Rewilding Future Trend Forecasting par Geraldine Wharry et Trend Atelier ou toutes les initiatives mises de l'avant pour revoir les processus de l'industrie sous une lunette de futuriste activiste.

🪡 The trend forecasting paradox - une thèse pour comprendre toutes les incompréhensions durables de l'industrie par Kara et Pauline deux étudiantes de Sweedish school of textiles que j'ai eu la chance de recevoir pour parler de leurs processus l'an dernier.

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